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La pulvérisation des terres agricoles

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Les pratiques agricoles génèrent parfois des interrogations auprès des citoyens. Pour protéger l'environnement et la santé des citoyens, les agriculteurs respectent certaines bonnes pratiques. La pulvérisation de pesticides est d’ailleurs particulièrement réglementée. Mais quelles sont les meilleures conditions pour la pulvérisation?

Les agriculteurs traitent leurs terres pour lutter contre les mauvaises herbes et autres parasites nuisibles à la culture. Pour que ce traitement soit efficace, il faut que le produit atteigne sa cible. Pour que le produit atteigne sa cible, il faut limiter les pertes. Et pour limiter les pertes, il faut notamment réduire la dérive.

Mais qu’entend-on par dérive? C’est la partie de la brume projetée qui s’échappe à cause du vent. Les gouttelettes sont alors emportées en dehors de la parcelle. Si cette parcelle jouxte une surface d’eau, ces petites gouttes peuvent y terminer leur trajectoire et entrainer sa contamination. Pour protéger notre  ressource en eau, mais aussi notre environnement et notre santé plus globalement, les agriculteurs doivent donc mettre en place certaines pratiques pour limiter au mieux cette dérive.

Une météo spécifique

C’est bien connu, les agriculteurs n’ont pas un horaire 8-16h comme dans de nombreux autres métiers. Souvent, ils sont déjà sur leur tracteur bien avant l’aube. Il en va de même pour la fin de la journée, qui peut se finir bien après le coucher du soleil.

Mais pourquoi ont-ils ce rythme de travail? Ces moments de la journée remplissent les meilleures conditions météorologiques pour obtenir, notamment, un traitement efficace et avec peu de dérive. Peu de vent, beaucoup d’humidité et pas trop chaud.

Pour aller plus en détail, la vitesse du vent est un facteur particulièrement déterminant.

Au plus le vent est fort, au plus le risque de dérive est élevé. Plus de 20km/h annoncés? La pulvérisation est interdite !

A côté du vent, la température recommandée oscille entre 12 et 20°C : ni trop froid, ni trop chaud pour éviter l’évaporation. L’idéal est aussi d’avoir beaucoup d’humidité pour profiter de la rosée. C’est pourquoi les agriculteurs sont actifs tôt le matin ou tard le soir. Si les raisons de cet horaire de travail suscitent parfois des interrogations chez les citoyens, c’est notamment par crainte d’utilisation de produits illicites. Or, il s’agit simplement de la volonté d’effectuer leur travail en limitant les risques pour l’environnement et la santé, et non pas pour se cacher.

La maîtrise de la technique

Avoir un matériel adapté est également une condition sine qua non pour réduire au mieux la dérive. L’augmentation de la taille des gouttes les rend moins sensibles au vent: elles risquent donc moins de prendre la fuite.

Plusieurs techniques permettent cela. Depuis 2019, l’utilisation d’un matériel spécifique réduisant la dérive d’au moins 50% est obligatoire. Ces buses anti-dérive peuvent aller jusqu’à une réduction de 90% de la dérive. La hauteur de la rampe du pulvérisateur, le calibre et le type des buses ainsi que la pression de pulvérisation ont également une influence sur le potentiel d’évasion des gouttelettes. Là aussi, des normes sont en vigueur. Le choix du matériel le plus adapté dépend du produit et de la culture. Avec toutes ces dispositions, le produit est davantage ciblé sur la culture, ce qui représente un avantage pour le traitement et une diminution non négligeable du risque environnemental. L’objectif est de trouver le bon compromis entre efficacité et sécurité.

Un texte de Protect'eau

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