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Le fauchage tardif

Soucieuse de conserver toutes les formes de notre patrimoine naturel, la commune d’Eghezée a décidé d’adhérer à la campagne de fauchage tardif des bords de routes, en soumettant pas moins de 60 km d’accotements, fossés et talus routiers à cette gestion différenciée.

Ces dernières décennies, les activités humaines ont eu comme conséquence l’appauvrissement de ce patrimoine naturel. À la suite de la destruction de nombreux habitats naturels abritant une flore et une faune diversifiées, une part importante des espèces ont vu leurs populations menacées d’extinction.

Par le biais de l’opération de fauchage tardif, un grand nombre de plantes, d’animaux et de champignons trouvent sur les bords de routes des conditions de vie favorables à leur développement. La végétation des bords de routes attire une série d’animaux parmi lesquels beaucoup sont capables de réguler, à l’un ou l’autre stade de leur développement, les populations qui ravagent nos cultures (les pucerons notamment).

Ces espèces sont définies comme des auxiliaires (les coccinelles, les syrphes,…) qu’il convient d’encourager. Pour ce faire, des floraisons continues et abondantes leurs seront nécessaires, mais ces sources de nourriture devront aussi se trouver à proximité des zones infectées.

Dès lors, on perçoit très bien l’intérêt du fauchage tardif des bords de route en milieu agricole. Il est vrai qu’il suscite parfois la crainte de voir proliférer des plantes souvent qualifiées de «mauvaises herbes» mais la connaissance des caractéristiques de la flore incriminée permet de lever beaucoup d’inquiétudes à ce sujet.

En effet, les «mauvaises herbes» sont principalement des plantes annuelles, pionnières (elles croissent sur des sols nus) et nitrophiles (elles croissent sur des sols riches en nitrates). A l’inverse, les espèces observées sur les bords de routes sont principalement des plantes vivaces qui ne trouvent pas des conditions de croissance optimales dans les terres de cultures.

Si par ailleurs, certaines personnes devaient être tentées d’utiliser des herbicides sur les bords de routes, il faut savoir qu’il s’agit de la plus mauvaise forme d’entretien. En effet, les herbicides permettent après l’élimination du tapis végétal, une colonisation par des plantes souvent indésirables comme les chardons. Le maintien d’un tapis végétal fermé sur les bords de routes constitue la meilleure garantie pour éviter tout risque de prolifération de plantes non désirées.

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